Dès votre arrivée au Québec, vous avez dû entendre parler du marché caché de l’emploi, mais qu’est-ce que ce fameux marché caché? Comment y avoir accès et quel est le but? Bienvenu dans les eaux troubles et mystérieuses du marché caché.
Lors des ateliers de recherche d’emploi, on représente souvent le marché de l’emploi par un iceberg, la partie émergente représente le marché ouvert, et la partie immergée, le marché caché. Le marché ouvert regroupe les offres d’emploi affichées que ce soit par le biais des annonces dans les journaux, sur internet, par les agences ou les babillards. On estime que 20 % des emplois se trouvent dans ce bassin alors qu’il est le terrain de jeu de 80 % des chercheurs d’emploi. Les calculs sont vite faits, il y a trop de concurrence pour une trop petite pointe de tarte.
Pas étonnant alors de ne pas être convoqué en entrevue!
Pour reprendre l’image de l’iceberg, il suffit de plonger à quelques mètres pour apercevoir un nouveau territoire, un marché plus riche et moins fréquenté. 80 % des emplois s’y trouvent et seulement 20 % des plongeurs, euh des chercheurs d’emploi, l’explorent. La loi de Pareto nous offre un chiffre très alléchant, mais alors, pourquoi les gens ne plongent-ils pas plus et surtout comment faire?
L’essence de cette approche réside dans le fait de se différencier et de se distinguer de la pile de CV que reçoit chaque jour un employeur
Ici il n’y a pas d’offre d’emploi affichée, le but du jeu est de devancer le besoin de l’employeur en lui offrant ses services. Il devient nécessaire de dépasser le carcan du CV formaté pour créer un lien humain. Rien ne vaut un vrai contact, échanger un regard et une bonne poignée de main avec le futur employeur peut faire toute la différence.
Comment faire?
L’action se passe à 2 niveaux : le réseau et les appels aux employeurs.
Dès le début de votre recherche, il faut être conscient que le réseau est très important et qu’il travaille pour vous.
On a souvent tendance à discuter avec des personnes qui gravitent dans le même domaine d’activités que nous, mais personne ne sait si son voisin de palier ne connait pas quelqu’un qui connait quelqu’un… qui vous serait utile de rencontrer. Votre coiffeur, vos collègues de francisation, votre banquier…autant de chances pour vous d’élargir votre réseau et d’augmenter vos chances de trouver un emploi.
Les rencontres d’informations avec des contacts ou des employeurs sont également des occasions précieuses pour en savoir plus et tisser le premier fil d’un nouveau lien.
La deuxième méthode utilisée est les appels directs aux employeurs, il s’agit d’offrir ses services au responsable du département qui nous intéresse. Bien sûr, on n’appelle pas n’importe comment, il existe une technique d’appel qui permet de dépasser la barrière de la secrétaire et d’être convainquant auprès de l’employeur.
Alors pour répondre à la question de tout à l’heure, « Si cette technique est si bonne, pourquoi les chercheurs d’emploi ne l’utilisent-ils pas plus? »
Je vous répondrai qu’elle demande une bonne dose d’audace et de persévérance. Je ne connais personne qui n’a pas senti son cœur s’accélérer lors du premier appel, mais rapidement, on devient meilleur et on prend confiance. Il faut savoir accepter les « non » sans les prendre personnels en se disant qu’ils nous rapprochent d’un « oui » qui fera toute la différence.
Alors, pourquoi ne pas essayer, plongez!
Émilie Martin-Sanchez
Conseillère en développement de carrière
1 Comment
Très bel article dont le contenu pousse à se dépasser positivement dans la façon de chercher un emploi. En tout cas c’est l’effet que j’ai senti. Et vous remercie pour le verbe facile ponctué d’exemples pratiques( l’iceberg).
Au plaisir pour vos prochains billets.